Aumale à Twickenham

L’année 2022 marque le bicentenaire de la naissance d’un des plus illustres princes français. Henri d’Orléans, duc d’Aumale, est l’un des fils de Louis-Philippe, duc d’Orléans puis roi des Français. Brillant militaire, associé notamment à la prise de la smala d’Abd El-Kader (1843) et au jugement du maréchal Bazaine (1873), Aumale est aussi un esthète qui a légué à la France – et plus précisément à l’Institut de France – une incroyable collection d’œuvres d’art, de mobilier et de livres, constituant le musée Condé, ainsi que l’écrin qui l’abrite encore aujourd’hui, le château de Chantilly. Comme les membres de sa famille, il fut contraint à l’exil après la révolution de 1848 et jusqu’à la chute du Second Empire. Natacha Roehrig, élève conservatrice à l’Institut national du Patrimoine, évoque pour nous l’un des aspects de cette période d’exil. En 2018, elle a en effet consacré son mémoire de master 2 (École du Louvre) à Orleans House, la demeure londonienne du prince.


Le 24 février 1848, la révolution chasse du trône le roi des Français. Louis-Philippe et sa famille se réfugient en Angleterre. Pourriez-vous nous expliquer comment les Orléans se retrouvent tous à Claremont, demeure mise à disposition par la reine Victoria ?
Après la révolution de 1848 et la proclamation de la République le 25 février, Louis-Philippe et sa famille quittèrent Paris et rejoignirent l’Angleterre et s’installèrent à Claremont. Le duc d’Aumale se trouvait alors en Algérie avec son frère, le prince de Joinville, et occupait la charge de gouverneur général. Démis de leurs fonctions, Aumale et Joinville reçurent l’ordre de quitter la France. Accompagnés de leurs épouses, ils partirent rejoindre le reste des Orléans en Grande-Bretagne où ils arrivèrent au cours du mois de mars 1848.
Claremont est situé dans le Surrey, au sud de Londres. Cette country house de style palladien, fut édifié au XVIIIe siècle d’après des plans du célèbre architecte, Capability Brown ; elle accueille aujourd’hui une école. En 1848, c’est la reine Victoria qui la mit à la disposition des Orléans. Claremont appartenait à Charlotte de Galles, fille du roi Georges IV et héritière du trône anglais, qui épousa Léopold de Saxe-Cobourg. Après sa mort, Léopold, devenu roi des Belges, épousa en secondes noces, Louise d’Orléans, la fille aînée de Louis-Philippe et Marie-Amélie. Au décès de Charlotte, Claremont était revenu à la Couronne anglaise.
Victoria avait des liens étroits avec les Orléans, par le mariage de Léopold, son oncle, mais elle-même noua des relations avec la France au travers de l’Entente Cordiale concrétisée par sa visite en France en 1843 puis celle de Louis-Philippe en 1844 en Angleterre. Cette affection ne se démentit pas tout au long de l’exil des Orléans qui demeurèrent proches de la famille royale anglaise.
À Claremont, la cohabitation entre tous les membres de la famille s’avéra compliquée, notamment du fait de leurs problèmes financiers, leurs biens ayant été mis sous séquestre. La demeure, longuement inhabitée, était aussi insalubre et les Orléans souffrirent même d’une intoxication au plomb due aux canalisations. Les enfants de l’ancien roi des Français, qui mourut à Claremont en 1850, cherchèrent donc à s’installer indépendamment.

Deux ans après la mort de Louis-Philippe (26 août 1850), le duc d’Aumale et son épouse s’installent à Orleans House, sur les bords de la Tamise. Pourquoi la demeure de Twickenham porte-t-elle déjà le nom de la famille royale ?
Cela peut paraitre étonnant, mais la demeure acquise par le duc d’Aumale en 1852 portait en effet déjà le nom d’« Orleans House ». Pour cela, il faut se pencher sur l’histoire personnelle du père du duc, Louis-Philippe. Les troubles révolutionnaires puis le Directoire contraignirent Louis-Philippe et ses frères, Antoine, duc de Montpensier et Louis-Charles, comte de Beaujolais, à quitter la France. Ils émigrèrent d’abord durant trois ans aux États-Unis avant de regagner l’Europe et l’Angleterre en janvier 1800. Ils choisirent alors de s’installer à Twickenham, une petite ville non loin de Londres sur les bords de la Tamise, dans une demeure nommée High Shot House sur Crown Road. Après la mort du duc de Montpensier en 1807, Louis-Philippe conduisit son autre frère, également malade, à Malte dans l’espoir qu’il guérisse, sans succès puisqu’il succomba en 1808. Louis-Philippe épousa ensuite Marie-Amélie de Bourbon-Siciles. Ils vécurent d’abord à Palerme puis en France suite à l’abdication de Napoléon Ier. Le retour de ce dernier les incita cependant à se réfugier en Angleterre, encore une fois à Twickenham de 1815 à 1817. Accompagné de son épouse et ses enfants, Louis-Philippe loua cette fois-ci, une autre demeure, datant du XVIIIe siècle appartenant à Georges Pocock. Suite à ce séjour, la demeure garda le nom « d’Orleans House ».

Si Aumale peut acquérir cette demeure, c’est qu’il est immensément riche, le plus riche des Orléans. D’où vient cette fortune et comment a-t-elle survécu à la révolution de 1848 ?
Dans les premiers temps de l’exil, le duc était, comme tous les membres de sa famille, désargenté. En effet, une mise sous séquestre de l’ensemble des biens des Orléans avait été prononcée. Aussi, en arrivant en Angleterre, le duc d’Aumale vendit le peu qu’il possédait : son service en bronze doré, l’argenterie qu’il avait en Algérie, ou encore, les bijoux de son épouse. Le gouvernement ne faisait alors pas de distinction entre les biens propres des Orléans et la dotation de la Couronne. Le duc demanda à l’ancien administrateur de ces biens de combattre ce séquestre, réclamant ses biens reçus en héritage ainsi que la dot de son épouse, relevant du domaine privé. Il fallut attendre l’automne 1848 pour que le duc puisse être autorisé à percevoir la dot et une provision annuelle. En février 1850, le séquestre sur les biens des Orléans fut levé, ce qui lui permit de vendre une partie de ses biens pour obtenir des liquidités importantes. Cependant, en mars 1852 parurent deux décrets dont l’un imposa la vente en France de tous les biens meubles et immeubles de la famille. L’administration de ses biens procéda à la vente de ses domaines, dont Chantilly, vendu fictivement à deux employés de la banque anglaise du duc. Ces ventes forcées permirent cependant au duc d’accroître sa fortune de manière considérable.
Au contraire de ses frères et sœurs dont la fortune provenait de biens paternels confisqués, le duc d’Aumale avait lui reçu personnellement un extraordinaire héritage en 1830. Son parrain, Louis-Henri-Joseph, duc de Bourbon, prince de Condé, privé d’héritier, lui avait en effet légué ses biens, dont plusieurs domaines parmi lesquels le château de Chantilly.

Il ne reste pas grand-chose, aujourd’hui, d’Orleans House. Sait-on à quoi ressemblait la demeure à l’époque du duc d’Aumale et comment étaient organisés les différents espaces ?
Il est difficile de se représenter Orleans House à l’époque du duc d’Aumale car, à notre connaissance, aucune photographie n’est conservée de l’intérieur de la demeure et on ne trouve que quelques rares plans partiels. Pour reconstituer cet état, il est nécessaire de s’appuyer sur des documents antérieurs mais aussi postérieurs au duc, et pour son temps, des inventaires et différents devis de travaux conservés.
Il faut imaginer une demeure rebâtie au début du XVIIIe siècle toute en briques rouges, s’élevant sur deux étages face à la Tamise. Un petit bâtiment octogonal, l’Octogone, avait été ajouté entre 1716 et 1721, en briques rouges et jaunes, relié par une aile au corps de logis principal dite le link, et prolongé au nord par une autre aile de services. Voici l’état de la demeure acquise par le duc d’Aumale en 1852. Bibliophile passionné, le duc fit construire une nouvelle bibliothèque, à l’est, dont les plans furent fournis à partir de 1859 par l’architecte français Félix Duban. Celle-ci était reliée à la demeure par une petite galerie.
La demeure principale abritait au rez-de-chaussée différents salons de réception, la chambre du couple, tandis que dans les étages se trouvaient plusieurs chambres des membres de la famille et de leur entourage. Le link fut doublé par le duc qui y installa ses galeries de peinture ainsi qu’une salle célébrant les Condé. L’Octogone servit lui de salle à manger. Orleans House comprenait de nombreux autres bâtiments : les écuries, reconstruites par le duc et partiellement conservées, une petite ferme…

Pendant près de vingt ans, Aumale va réunir des collections inestimables. Quels étaient les plus fameux trésors conservés à Orleans House.
Privé de ses activités militaires, c’est pendant son exil que le duc d’Aumale s’attacha à développer ses collections, tant d’objets d’art que de livres. La collection de Twickenham était semblable à celle de Chantilly par son rassemblement d’œuvres d’époques diverses, d’écoles différentes mais aussi unies par leur lien avec le duc. Toutes les œuvres de sa collection étaient autant de références à ses aïeux, sa famille ou en échos à sa vie personnelle.
Bien qu’exilé, le duc parvint à être très présent sur le marché de l’art en France grâce à différents intermédiaires comme le sculpteur Triqueti. En Angleterre, il s’attacha les services du marchand Dominic Colnaghi grâce auquel il réalisa de très belles acquisitions dont Le Massacre des Innocents de Nicolas Poussin en 1854.
Suite au décès de son beau-père, le prince de Salerne en 1851, il acheta sa collection en 1854 qui comprenait des œuvres italiennes de première importance telle La Vénus endormie d’Annibal Carrache. Il se porta également acquéreur de plusieurs toiles italiennes des XVe et XVIe siècles lors de la vente après décès de Lord Northwick comme L’Allégorie de l’Automne, aujourd’hui attribuée à l’atelier de Botticelli. Les chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle exposés à Chantilly se trouvaient déjà à Orleans House, comme le Déjeuner de Jambon par Nicolas Lancret et le Déjeuner d’huîtres par de Jean-François de Troy. Plusieurs toiles de maîtres contemporains étaient également exposées sur les cimaises d’Orleans House, à l’instar de l’Antiochus et Stratonice d’Ingres, Le Meurtre du duc de Guise par Paul Delaroche, et celles de plusieurs peintres Orientalistes dont les œuvres d’Alexandre-Gabriel Decamps ou Prosper Marilhat. Outre les tableaux, Aumale acheta également des estampes et des dessins comme la collection en 1861 de Frédéric Reiset, collectionneur et conservateur des dessins au musée du Louvre.
Bibliophile averti, il enrichit ses collections de nombreux ouvrages dont l’un exceptionnel doit être mentionné. En 1856, le manuscrit des Très Riches Heures du duc de Berry, datant du XVe siècle, entra en sa possession. La vente à Gênes de ce manuscrit lui avait été signalé par Antonio Panizzi, conservateur au British Museum. 
Les trésors d’Orleans House sont donc ceux que l’on peut admirer aujourd’hui au château de Chantilly, complétés par toutes les acquisitions poursuivies par le duc après son retour en France.

Vous avez étudié la vie sociale du couple pendant leurs années d’exil en Angleterre. Henri et Marie-Caroline menaient-ils grand train ?
Le duc et la duchesse, bien qu’exilés, avaient une riche vie sociale. À Orleans House, le couple organisait des bals, réceptions, fêtes auxquels participaient l’aristocratie anglaise, française et étrangère. Parmi les invités de marque d’Orleans House se trouvaient les souverains britanniques et leur famille, Léopold Ier de Belgique, beau-frère du duc, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne ou encore des amis et voisins comme la comtesse Waldegrave. Les bals et dîners furent nombreux à Twickenham, ce dont la presse anglaise contemporaine se fit l’écho.
Un événement social important était notamment l’organisation de fêtes de charité. Ainsi, le 1er juin 1864, ils organisèrent une grande fête à l’occasion de laquelle se déroula un bazar visant à récolter des fonds pour la Société Française de Bienfaisance. À cette occasion, le photographe Camille Silvy prit une série de photographies dont il réalisa un portofolio, témoignage précieux des fêtes organisées à Orleans House.
Le duc d’Aumale partageait les loisirs de la haute société anglaise, s’adonnant à l’une de ses passions : la chasse. Il acquit d’ailleurs pour cela une demeure de chasse située à Woodnorton, où il pouvait ainsi chasser quotidiennement. Partageant ce loisir avec d’autres proches, il fut ainsi invité à séjourner dans de nombreuses country houses de l’élite anglaise. Il fut également membre de plusieurs clubs de gentlemen comme le Traveller’s Club.
Si il ne pouvait se rendre en France, le duc voyagea néanmoins beaucoup, au Royaume-Uni d’abord mais également dans toute l’Europe. Outre les country houses de la haute société, le duc et sa famille se rendirent très régulièrement dans les différentes résidences royales anglaises comme Windsor, Balmoral ou Osborne. Il se rendit aussi en Écosse, en Irlande, en Belgique, en Suisse, en Italie, en Grèce, et même à Constantinople.

Que sait-on de leur suite et de leur domesticité ?
Nous disposons de nombreuses informations concernant la domesticité du duc. En 1861, parmi toutes les personnes vivant à Orleans House, seules deux étaient nées sur place, l’un des fils du couple ducal, le duc de Guise, et un des valets de pied originaire d’une commune voisine. Le duc avait choisi de s’entourer de Français travaillant pour lui avant l’exil, plusieurs étaient ainsi déjà employés au château de Chantilly avant 1848. Au fil des ans, le duc engagea plusieurs domestiques anglais, toujours en proportion moindre que de Français. Comme toutes les grandes demeures, le duc avait des employés dédiés aux écuries, pour ses cuisines, un tapissier, un menuisier, un ébéniste, une lingère… La livrée du personnel était d’ailleurs commandée en France et renouvelée annuellement. Parmi les proches du duc et de la duchesse, on trouvait aussi Madame de Coiffier, dame d’honneur de la duchesse, et sa nièce, Berthe de Clinchamp, Mademoiselle Clémentine Sorentino, femme de chambre de la princesse et de la duchesse. Aumale avait également un secrétaire particulier, Adolphe Couturié, un ancien camarade de collège qui résida avec eux jusqu’à sa mort, à Twickenham, en 1861. Certaines personnes étaient plus attachées aux services des fils du couple ducal comme Étienne Joly, précepteur du prince de Condé, puis Étienne Allaire, précepteur du duc de Guise.

Aumale avait-il d’autres demeures, au Royaume-Uni ou ailleurs ?
Avant de s’installer à Twickenham, le duc loua un pied-à-terre à Londres afin notamment d’entreposer sa collection de livres. Mais surtout, le duc acquit une autre demeure anglaise, Woodnorton située à Evesham dans le Worcestershire. Celle-ci existe toujours et est aujourd’hui un hôtel de luxe. Il s’agissait d’une country house très liée aux chasses que le duc pratiquait assidûment. Contrairement à Orleans House qu’il revendit après son retour d’exil en 1871, il conserva Woodnorton qui resta dans la famille d’Orléans jusqu’au début du XXe siècle.
Pendant son exil, Aumale devient également le propriétaire d’une villa sicilienne, le Zucco, dans laquelle il rendit son dernier souffle en 1897.

Fin 1871, un an après la chute du Second Empire, la IIIe République supprime la loi d’exil qui frappait les Orléans. Aumale peut rentrer à Chantilly, mais que devient sa demeure de Twickenham ?
Après son retour en France, le duc d’Aumale fit progressivement revenir l’ameublement et les collections d’Orleans House jusqu’en 1876, date à laquelle il la vendit à John Dugdale Astley qui la convertit en club. Celui-ci apporta plusieurs modifications à Orleans House. En 1883, elle passa entre les mains de William Cunard. Après sa mort, ses exécuteurs testamentaires cherchèrent sans succès à vendre Orleans House qui fut brièvement occupé par un organisme, les Ladies of Compassion en 1910 qui projetèrent d’y installer un orphelinat. Finalement, Orleans House fut vendue à une entreprise de construction en 1926 qui la « dépeça » de ses éléments au cours d’une vente en mars 1926. Peu de temps après, la grande majorité de la demeure fut détruite : les galeries de peinture, le bâtiment principal, la bibliothèque du duc…. Puis plus tard les ailes nord et ouest. Mrs Nellie Ionides, une voisine, racheta les bâtiments restants qu’elle légua, avec sa collection, au Borough de Twickenham. Orleans House conserve l’Octogone du XVIIIe siècle, une partie des écuries construites par le duc et une aile nord, reconstruite en 2018. Elle abrite aujourd’hui le centre culturel de la ville de Twickenham.

L’année 1886 voit le vote à la Chambre d’une nouvelle loi d’exil et le retour du prince en Angleterre. Pourquoi choisit-il une autre demeure, Moncorvo House ?
Le duc avait revendu Orleans House en 1876, cependant, lors de ce second exil, il songea à entreposer certains de ses biens à Orleans House. Il en fit la demande au propriétaire, Cunard à l’époque, mais cette disposition n’eut jamais lieu. En Angleterre, il possédait toujours sa résidence de chasse, Woodnorton, mais il lui importait de disposer d’une demeure londonienne, suffisamment vaste pour accueillir une partie de ses collections l’ayant accompagné en exil et surtout accueillir ses invités. Moncorvo House, située non loin de Hyde Park, répondait à cette fonction.  De plus, le duc partagea son exil entre l’Angleterre, terre à laquelle il était attaché, mais aussi la Belgique, louant ainsi un hôtel à Bruxelles.


Twickenham, Armand Bernard, 1880-1882, Peinture à l’huile,
PE 618, Chantilly, musée Condé,
Photo (C) RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / Adrien Didierjean

Si le duc ne retourna pas à Orleans House, il est en revanche certain que celle-ci occupa une place particulière dans sa vie. Pendant près de vingt ans, cette demeure fut le cadre de sa vie familial mais elle accueillit surtout l’enrichissement incroyable de ses collections. La réflexion de leur présentation aboutit à l’incroyable musée Condé, où le duc n’oublia pas de représenter sa demeure d’exil, aux côtés des autres lieux chers à son cœur, dans les voussures de la Tribune.


La famille d’Orléans lors d’une fête champêtre à Orléans House, Camille Silvy, 1864, Photographie, PH 754, Chantilly, musée Condé,
Photo (C) RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / image RMN-GP

Il s’agit d’une des rares photographies prises à Orleans House au temps du duc d’Aumale. Le groupe se tient devant la bibliothèque construite par Félix Duban pour le duc, qui a aujourd’hui disparu. Le duc avait une idée bien précise de cet édifice dont il donna des instructions précises à Duban, malheureusement aucune vue intérieure n’en est conservée. Cela rappelle que durant l’exil le duc devint un bibliophile passionné et commença aussi ses premières études historiques. Elle l’inspira ensuite très probablement pour la création du Cabinet des Livres à Chantilly.


Vue d’Orleans House à Twickenham prise des bords de la Tamise, Pierre-Justin Ouvrié, 1838, Aquarelle, gouache sur papier, 2019-5-1, Chantilly, musée Condé,
Photo (C) RMN-Grand Palais (domaine de Chantilly) / Michel Urtado

Cette vue est antérieure à l’exil duc duc d’Aumale mais elle permet de donner une idée de l’image d’Orleans House lors de son acquisition par celui-ci en 1852. On peut y voir les rives de la Tamise, la demeure principale reliée par le link à l’Octogone, ce dernier étant toujours conservé.

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