
Table de Saint-Cloud
Table from Saint-Cloud Palace
Adam Weisweiler et Pierre-Philippe Thomire
Cette table a été commandée par le Premier Consul vers 1802, pour le palais de Saint-Cloud. En 1805, après la proclamation de l’Empire, elle y ornait le Salon de l’Empereur. Elle est sans doute inspirée d’une table dessinée par Percier, le fidèle architecte de Napoléon.
Conçue en bois de chêne, tuya et ébène par l’ébéniste Adam Weisweiler, elle est agrémentée de griffons de bronze dus à Pierre-Philippe Thomire.
Sous le Second Empire, elle était placée dans le Salon des Officiers du palais de Saint-Cloud, où l’empereur Napoléon III, neveu du précédent, aimait à recevoir ses proches.
Cette table est présentée dans la salle 133 et ici.

Buste de Napoléon Ier
Napoléons bust
Antoine-Denis Chaudet
En 1799, Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, posa pour le sculpteur Antoine-Denis Chaudet. Le résultat lui plut tant que, une fois devenu empereur en 1804, il le considéra comme son « portrait » officiel. La manufacture de Sèvres le copia, en trois tailles différentes, pour diffuser l’image de l’Empereur à travers l’Europe. En outre, sa sœur, Elisa Bonaparte, en tant que grande-duchesse de Toscane, commanda aux ateliers de Carrare 1200 copies du buste de Chaudet. La plupart furent détruits après la chute de Napoléon Ier. L’une des exceptions est le buste de marbre du V&A.
Ce buste est présenté dans la salle I – Europe 1600-1815 et ici.

Bonaparte ordonnant l’empoisonnement de 580 soldats blessés à Jaffa.
Buonaparte Ordering Five Hundred & Eighty of his wounded Soldiers to be poisoned at Jaffa.
Sir Robert Ker Porter
Cette aquarelle de 1803 fait référence à l’un des points noirs de l’épopée napoléonienne. Lors de la Campagne d’Egypte, après le siège de Saint-Jean-d’Acre, puis à nouveau après celui de Jaffa, le général Bonaparte aurait ordonné que ses soldats pestiférés fussent empoisonnés au laudanum. Le médecin-chef des armées s’y serait opposé mais un comité secret aurait approuvé l’opération, afin que les soldats, qui étaient difficilement transportables, ne soient pas massacrés par les armées ottomanes, après le départ des forces françaises. Y aurait-il eu plus de 500 victimes, comme annoncé par la propagande anglaise ? ou seulement quelques-uns, comme supposé par des témoins français ? Tout est histoire de propagande !
Cette aquarelle est conservée dans la Prints & Drawings Study Room et n’est donc pas accessible au grand public. Elle est toutefois visible ici.